L'idée que je vous propose c'est :
pourquoi parmi nous en cas de
catastrophe, en cas de dictature, en cas
de catastrophe sociale
ou naturelle pourquoi certains parmi nous
ont-ils la force plus que le courage de
dire non et de ne pas se soumettre alors
que d'autres ont le plaisir de se
soumettre ?
Alors voilà le problème que
j'ai envie de vous poser à l'occasion de
Mécheri mais à l'occasion d'autres
exemples que je proposerais en passant.
Alors je vous propose deux chapitres : le
premier chapitre c'est : comment fait-on pour résister à une doxa ?
C'est-à-dire un récit accepté sans
jugement sans vérification comme une
croyance et on habite ce récit en s'y
soumet avec bonheur.
Et la deuxième deuxième partie de l'exposé
ça sera : parmi ceux qui ont été
résistants et enfermés dans des camps
dans des prisons, beaucoup sont tombés,
beaucoup n'ont pas supporté et qu'est ce
qui se passe pour que quelques-uns
aient pu surmonter et même témoigner
et même faire évoluer la culture après
avoir surmonté cette épreuve. Comment ont-ils
fait pour surmonter ?
Alors premier chapitre
comment parmi nous certains ont-ils la
force de ne pas se laisser embarquer par
une doxa ? La doxa c'est à dire c'est
l'ensemble du récit accepté. Et certains
gardent en eux ce pouvoir de distance de
jugement donc de doute, de plaisir du
doute, du plaisir de vérifier, du plaisir
de remettre en question,
du plaisir de débattre et ça leur
donne la force de ne pas se laisser
embarquer dans une doxa qui est un flot
puissant. Parce que une doxa quand la
société est organisée par un courant
d'idées, c'est très difficile de s'y
opposer, c'est très facile la
pensée paresseuse, sa consiste à se
laisser embarquer, on récite, on arrête de
penser, il y a des slogans, il y a des gens
qu'on aime bien, on n'a pas envie de les
blesser, donc on dit comme eux, et hop on se lance dans le langage des
perroquets. Alors en
neurologie le langage des perroquets, on
appelle ça le psittacisme. C'est à
dire qu'on est capable de répéter des
textes entiers qu'on ne jamais analysé
et pourtant dans lesquelles on croit.
Alors je pense que ceux qui parmi non
son capables de résister
à ce courant puissant, sont ceux qui au
cours de leur développement ont acquit
les facteurs de protection.
Alors ces facteurs de protection ça
nécessite que autour de l'enfant... Alors
je vais faire quelques minutes de
sciences et neurologie :
ceux qui parmi nous ont eu un
développement sécurisant, neurologique,
affectif, psychologique,
socioculturel, ceux là sont construits. Et
ils ont une construction qui leur
permettent de prendre un peu de distance
et de ne pas se laisser embarquer.
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