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Telle était la tonitruante affirmation proférée le 26 février dernier par le meilleur infectiologue au monde (selon le classement ''expertscape''), accueillie pourtant avec scepticisme et même sarcasmes par la communauté scientifique. Trois semaines plus tard, la réalité est en train de lui donner raison. Révélant au passage que nous aurions à peu près tout faux face au virus. Ce qui est en fait une excellente nouvelle !
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'''Telle était la tonitruante affirmation proférée le 26 février dernier par le meilleur infectiologue au monde (selon le classement ''expertscape''), accueillie pourtant avec scepticisme et même sarcasmes par la communauté scientifique. Trois semaines plus tard, la réalité est en train de lui donner raison. Révélant au passage que nous aurions à peu près tout faux face au virus. Ce qui est en fait une excellente nouvelle !'''


Nous voici donc nous dit-on en « état de guerre ». Nouveauté certes pour nos générations qui (sauf pour les plus anciens) n’ont connu que des temps de paix. L’Europe est sous un quasi-couvre-feu, avec une restriction massive des libertés individuelles et une casse économique et sociale qui promet d’être dramatique. Les discours des chefs d’état s’enflamment à qui mieux mieux: nous sommes « attaqués », l’ennemi est « invisible », « sournois », « redoutable » mais nous en viendrons à bout ! Ce genre de vocabulaire paraît d’un autre âge. La réalité est plus prosaïque : nous subissons la contamination à large échelle par un virus qui est un pur produit de la rencontre entre la bêtise humaine (l’entassement dans des cages d’animaux sauvages de diverses espèces dans des marchés insalubres…) et de l’inventivité du vivant. La bestiole a donc franchi la barrière inter-espèces et s’est propagé à partir de là entre humains. Ce n’est pas une guerre, nous ne pourrons jamais vaincre ou éradiquer cette créature. Nous prémunir contre ses dégâts si, puis nous aurons à apprendre à vivre avec elle. Ce qui réclame une autre intelligence que celle des slogans martiaux sanitaires…
Nous voici donc nous dit-on en « état de guerre ». Nouveauté certes pour nos générations qui (sauf pour les plus anciens) n’ont connu que des temps de paix. L’Europe est sous un quasi-couvre-feu, avec une restriction massive des libertés individuelles et une casse économique et sociale qui promet d’être dramatique. Les discours des chefs d’état s’enflamment à qui mieux mieux: nous sommes « attaqués », l’ennemi est « invisible », « sournois », « redoutable » mais nous en viendrons à bout ! Ce genre de vocabulaire paraît d’un autre âge. La réalité est plus prosaïque : nous subissons la contamination à large échelle par un virus qui est un pur produit de la rencontre entre la bêtise humaine (l’entassement dans des cages d’animaux sauvages de diverses espèces dans des marchés insalubres…) et de l’inventivité du vivant. La bestiole a donc franchi la barrière inter-espèces et s’est propagé à partir de là entre humains. Ce n’est pas une guerre, nous ne pourrons jamais vaincre ou éradiquer cette créature. Nous prémunir contre ses dégâts si, puis nous aurons à apprendre à vivre avec elle. Ce qui réclame une autre intelligence que celle des slogans martiaux sanitaires…


 
==Précaution liminaire==
'''Précaution liminaire'''
 
Je l’ai dit et le répète : en ces temps de mobilisation collective, nous avons tous à respecter scrupuleusement les mesures qui sont imposées. Même si on doute de celles-ci ou qu’on les trouve inadaptées, aucun d’entre nous ne peut se donner le droit de suivre sa propre idée. Cette compliance -que je n’ai cessé de prôner- m’habite inconditionnellement.
Je l’ai dit et le répète : en ces temps de mobilisation collective, nous avons tous à respecter scrupuleusement les mesures qui sont imposées. Même si on doute de celles-ci ou qu’on les trouve inadaptées, aucun d’entre nous ne peut se donner le droit de suivre sa propre idée. Cette compliance -que je n’ai cessé de prôner- m’habite inconditionnellement.


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On m’a parfois objecté que j’avais une responsabilité en tant que scientifique, que les analyses que je pouvais faire (toutes pertinentes qu’elles soient) risquaient d’être mal interprétées ou pousser les gens à faire n’importe quoi. Je le rappelle donc : nous avons tous à suivre sans discuter les instructions des autorités. Et abstenons-nous strictement de toute automédication, en particulier en ce qui concerne les substances que je mentionnerai plus loin. Utilisées hors suivi médical strict, elles peuvent en effet être dangereuses. Ceci posé, allons-y !
On m’a parfois objecté que j’avais une responsabilité en tant que scientifique, que les analyses que je pouvais faire (toutes pertinentes qu’elles soient) risquaient d’être mal interprétées ou pousser les gens à faire n’importe quoi. Je le rappelle donc : nous avons tous à suivre sans discuter les instructions des autorités. Et abstenons-nous strictement de toute automédication, en particulier en ce qui concerne les substances que je mentionnerai plus loin. Utilisées hors suivi médical strict, elles peuvent en effet être dangereuses. Ceci posé, allons-y !


 
==D’où je parle…==
'''D’où je parle…'''
 
Je suis anthropologue de la santé et expert en santé publique. Mon métier consiste depuis plus de 30 ans à étudier les pratiques des soins et les dispositifs sanitaires. J’arrive à un âge où l’on sait (''hopefully'') qu’on n’est pas le nombril du monde et (''sauf exception'') qu’on n’a pas inventé le fil à couper le beurre. J’ai quelques références dans mon domaine, comme celle d’être (malgré  l'embarrassante immodestie de ce propos) un des meilleurs connaisseurs actuels des processus de salutogenèse et de rétablissement ainsi que des déterminants de la santé. Ce qui m’a valu d’être invité à enseigner dans une quinzaine de programmes universitaires et de hautes écoles en santé (Facultés de médecine de l’UNIGE et de l’UNIL, EPFL, IHEID, Universités de Montréal, Fribourg, Neuchâtel, etc.) J’ai exercé ma profession hors des milieux académiques, préférant agir au sein des politiques de santé ainsi que sur le terrain. J’ai créé différents dispositifs socio-sanitaires innovants, en particulier en santé mentale, dont certains font encore référence aujourd’hui.
Je suis anthropologue de la santé et expert en santé publique. Mon métier consiste depuis plus de 30 ans à étudier les pratiques des soins et les dispositifs sanitaires. J’arrive à un âge où l’on sait (''hopefully'') qu’on n’est pas le nombril du monde et (''sauf exception'') qu’on n’a pas inventé le fil à couper le beurre. J’ai quelques références dans mon domaine, comme celle d’être (malgré  l'embarrassante immodestie de ce propos) un des meilleurs connaisseurs actuels des processus de salutogenèse et de rétablissement ainsi que des déterminants de la santé. Ce qui m’a valu d’être invité à enseigner dans une quinzaine de programmes universitaires et de hautes écoles en santé (Facultés de médecine de l’UNIGE et de l’UNIL, EPFL, IHEID, Universités de Montréal, Fribourg, Neuchâtel, etc.) J’ai exercé ma profession hors des milieux académiques, préférant agir au sein des politiques de santé ainsi que sur le terrain. J’ai créé différents dispositifs socio-sanitaires innovants, en particulier en santé mentale, dont certains font encore référence aujourd’hui.


Je m’excuse pour ce petit étalage. C’est le prix à payer pour me prévaloir d’une (modeste) compétence quant à ce que je vais maintenant avancer.
Je m’excuse pour ce petit étalage. C’est le prix à payer pour me prévaloir d’une (modeste) compétence quant à ce que je vais maintenant avancer.


 
==Banal ou pas banal ?==
'''Banal ou pas banal ?'''
 
Depuis le début de l’émergence du coronavirus, je partage mon analyse qu’il s’agit d’une épidémie  banale. Le terme peut choquer quand il y a des morts, et a fortiori dans la crise sanitaire et la dramaturgie collective hallucinée que nous vivons. Pourtant, les données sont là : les affections respiratoires habituelles que nous vivons chaque année font bon an mal an 2'600'000 morts à travers le monde. Avec le Covid-19, nous en sommes, au quatrième mois, à 9'000 décès, et avec le pays initialement le plus touché qui est parvenu à juguler l'épidémie. Nous sommes très très loin d'avoir un effet statistiquement significatif au regard de la mortalité habituelle et en particulier de la surmortalité saisonnière.  
Depuis le début de l’émergence du coronavirus, je partage mon analyse qu’il s’agit d’une épidémie  banale. Le terme peut choquer quand il y a des morts, et a fortiori dans la crise sanitaire et la dramaturgie collective hallucinée que nous vivons. Pourtant, les données sont là : les affections respiratoires habituelles que nous vivons chaque année font bon an mal an 2'600'000 morts à travers le monde. Avec le Covid-19, nous en sommes, au quatrième mois, à 9'000 décès, et avec le pays initialement le plus touché qui est parvenu à juguler l'épidémie. Nous sommes très très loin d'avoir un effet statistiquement significatif au regard de la mortalité habituelle et en particulier de la surmortalité saisonnière.  


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Nous savons aujourd’hui que le Covid-19 est bénin en l'absence de pathologie préexistante. Les plus récentes données en provenance d'Italie confirment que 99% des personnes décédées souffraient d'une à trois pathologies chroniques (hypertension, diabète, maladies cardiovasculaire, cancers, etc.) avec un âge moyen des victimes de 79,5 ans (médiane à 80,5) et très peu de pertes en-dessous de 65 ans.
Nous savons aujourd’hui que le Covid-19 est bénin en l'absence de pathologie préexistante. Les plus récentes données en provenance d'Italie confirment que 99% des personnes décédées souffraient d'une à trois pathologies chroniques (hypertension, diabète, maladies cardiovasculaire, cancers, etc.) avec un âge moyen des victimes de 79,5 ans (médiane à 80,5) et très peu de pertes en-dessous de 65 ans.
[[Fichier:Italy Cornavirus Deaths By prior illness.png|centré|sans_cadre|500x500px]]


Les quatre plus grands facteurs à l'origine des maladies chroniques étant :
Les quatre plus grands facteurs à l'origine des maladies chroniques étant :
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- La sédentarité.
- La sédentarité.


Les maladies chroniques seraient évitables à 80% si nous nous donnions les moyens de protéger la population plutôt que de sacrifier sa santé au profit d'intérêts industriels. Nous avons depuis des décennies accordé des facilités coupables à des industries hautement toxiques au détriment du bien commun et de la santé de population (pour un développement de ce constat, se référer à l’article suivant).
Les maladies chroniques seraient évitables à 80% si nous nous donnions les moyens de protéger la population plutôt que de sacrifier sa santé au profit d'intérêts industriels. Nous avons depuis des décennies accordé des facilités coupables à des industries hautement toxiques au détriment du bien commun et de la santé de population (pour un développement de ce constat, se référer à l’[http://jdmichel.blog.tdg.ch/archive/2018/03/04/couts-de-la-sante-d-inconfortables-verites-290378.html article suivant]).


Il faut oser le dire : ce n’est pas le virus qui tue (il est bénin pour les personnes en bonne santé), ce sont les pathologies chroniques qu’on a laissé se développer depuis des décennies et qui le rendent potentiellement fatal, ce qu'il n'est quasiment pas par lui-même.
Il faut oser le dire : ce n’est pas le virus qui tue (il est bénin pour les personnes en bonne santé), ce sont les pathologies chroniques qu’on a laissé se développer depuis des décennies et qui le rendent potentiellement fatal, ce qu'il n'est quasiment pas par lui-même.


 
==Stats et probas en folie==
'''Stats et probas en folie'''
 
Il y a un autre problème : les taux en particulier de complications et de mortalité qu’on nous brandit sous le nez jour après jour ne veulent rien dire. En l’absence de dépistage systématique de la population, nous n’avons aucune donnée fiable à laquelle référer les données dont nous disposons (nombre de cas déclarés et de décès).
Il y a un autre problème : les taux en particulier de complications et de mortalité qu’on nous brandit sous le nez jour après jour ne veulent rien dire. En l’absence de dépistage systématique de la population, nous n’avons aucune donnée fiable à laquelle référer les données dont nous disposons (nombre de cas déclarés et de décès).


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Nous n’avons donc à ce stade aucune idée de l’ampleur réelle de la propagation du virus. La bonne nouvelle est que les données réelles (en particulier les taux de complications et de mortalité) ne peuvent être que largement inférieures à ce qui est couramment avancé. La mortalité réelle, comme annoncé dans un précédent article, doit en fait s'établir au plus à 0,3% et probablement encore moins. Soit moins du dixième des premiers chiffres avancés par l’OMS.
Nous n’avons donc à ce stade aucune idée de l’ampleur réelle de la propagation du virus. La bonne nouvelle est que les données réelles (en particulier les taux de complications et de mortalité) ne peuvent être que largement inférieures à ce qui est couramment avancé. La mortalité réelle, comme annoncé dans un précédent article, doit en fait s'établir au plus à 0,3% et probablement encore moins. Soit moins du dixième des premiers chiffres avancés par l’OMS.


Les dernières modélisations évaluent à un ratio minimal de 1:8 (et possiblement jusqu'à 1:47 voire encore plus) le nombre de cas détectés vs non détectés, dépendamment des stratégies de dépistage mises en œuvre selon les pays. En date du 16 mars par exemple, on recensait  167'000 cas déclarés à travers le monde alors que l'estimation du nombre global de personnes infectées s'élevait à plus de 1'000'000.  Une équipe de recherche universitaire américaine m'a fait part qu'ils évaluaient (étude à publier) actuellement à 800'000 le nombre de personnes réellement infectées en Chine (et donc très probablement immunisées) pour 3'118 décès. Soit effectivement un taux de mortalité de 3/1000.
Les dernières modélisations évaluent à un ratio minimal de 1:8 (et possiblement [https://medium.com/@jasonwbae/want-the-current-covid-19-number-in-u-s-multiple-by-90-b2e8841ab778 jusqu'à 1:47 voire encore plus]) le nombre de cas détectés vs non détectés, dépendamment des stratégies de dépistage mises en œuvre selon les pays. En date du 16 mars par exemple, on recensait  167'000 cas déclarés à travers le monde alors que l'[https://www.medscape.com/viewarticle/926893 estimation du nombre global] de personnes infectées s'élevait à plus de 1'000'000.  Une équipe de recherche universitaire américaine m'a fait part qu'ils évaluaient (étude à publier) actuellement à 800'000 le nombre de personnes réellement infectées en Chine (et donc très probablement immunisées) pour 3'118 décès. Soit effectivement un taux de mortalité de 3/1000.
 
Des lecteurs m'ont entretemps écrit pour m'indiquer que je m'étais trompé, que le nombre de cas en Chine était de 80'000 et non de 800'000 ! A nouveau, ils se réfèrent au nombre de cas avérés, qui n'est que la partie émergée de l'iceberg. Le taux de dépistage reste faible même dans les pays qui ont pris massivement cette voie. S'il reste impossible de connaître le nombre de cas inconnus (!), on est de toute manière très loin des statistiques disponibles basées sur des données lacunaires.
 


'''Fin du monde ou pas ?!'''
Des lecteurs m'ont entretemps écrit pour m'indiquer que je m'étais trompé, que le nombre de cas en Chine était de 80'000 et non de 800'000 ! A nouveau, ils se réfèrent au nombre de cas avérés, qui n'est que la partie émergée de l'iceberg. Le [https://ourworldindata.org/covid-testing taux de dépistage] reste faible même dans les pays qui ont pris massivement cette voie. S'il reste impossible de connaître le nombre de cas inconnus (!), on est de toute manière très loin des statistiques disponibles basées sur des données lacunaires.


==Fin du monde ou pas ?!==
Pareillement, les projections qui sont faites pour imaginer le nombre de morts possibles sont rien moins que délirantes. Elles reposent sur un « forçage » artificiel et maximal de toutes les valeurs et coefficients. Elles sont faites par des gens qui travaillent dans des bureaux, devant des ordinateurs et n’ont aucune idée ni des réalités de terrain, ni de l’infectiologie clinique, aboutissant à des fictions absurdes. On pourrait leur laisser le bénéfice de la créativité et de la science-fiction. Malheureusement, ces projections, littéralement psychotiques, font des dégâts massifs.
Pareillement, les projections qui sont faites pour imaginer le nombre de morts possibles sont rien moins que délirantes. Elles reposent sur un « forçage » artificiel et maximal de toutes les valeurs et coefficients. Elles sont faites par des gens qui travaillent dans des bureaux, devant des ordinateurs et n’ont aucune idée ni des réalités de terrain, ni de l’infectiologie clinique, aboutissant à des fictions absurdes. On pourrait leur laisser le bénéfice de la créativité et de la science-fiction. Malheureusement, ces projections, littéralement psychotiques, font des dégâts massifs.


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On peut certes donner crédit à nos dirigeants d’envisager le pire du pire du pire sur la base de ces élucubrations pour ne surtout pas prendre le moindre risque qu’il se produise. En attendant, on construit une hallucination -collective- sur la base de chiffres qui ne veulent rien dire.  La réalité, à nouveau, est que cette épidémie est largement moins problématique et dangereuse que ce qui est affirmé, le visionnement de la première vidéo référencée en fin d’article donnera au lecteur (ou la lectrice) les éléments nécessaires à comprendre le bien-fondé de cette affirmation.
On peut certes donner crédit à nos dirigeants d’envisager le pire du pire du pire sur la base de ces élucubrations pour ne surtout pas prendre le moindre risque qu’il se produise. En attendant, on construit une hallucination -collective- sur la base de chiffres qui ne veulent rien dire.  La réalité, à nouveau, est que cette épidémie est largement moins problématique et dangereuse que ce qui est affirmé, le visionnement de la première vidéo référencée en fin d’article donnera au lecteur (ou la lectrice) les éléments nécessaires à comprendre le bien-fondé de cette affirmation.


 
==Oui, mais tous ces morts et ces services engorgés ?!==
'''Oui, mais tous ces morts et ces services engorgés ?!'''
 
C’est hélas le vrai point noir : s’il n’y avait pas ces cas graves, l’épidémie serait insignifiante. Il se trouve qu’elle entraîne des complications rares mais redoutables. Comme me l'écrivait le Dr Philippe Cottet, en première ligne aux HUG : « ''il faut le dire, les pneumonies virales sont rarissimes d’habitude en Suisse. Elles ont un tableau clinique fruste et d’évolution parfois fulminante, dont les signes annonciateurs sont difficilement identifiables face aux cas plus bénins. C’est un réel challenge clinique, sans compter le nombre de cas simultanés...'' »
C’est hélas le vrai point noir : s’il n’y avait pas ces cas graves, l’épidémie serait insignifiante. Il se trouve qu’elle entraîne des complications rares mais redoutables. Comme me l'écrivait le Dr Philippe Cottet, en première ligne aux HUG : « ''il faut le dire, les pneumonies virales sont rarissimes d’habitude en Suisse. Elles ont un tableau clinique fruste et d’évolution parfois fulminante, dont les signes annonciateurs sont difficilement identifiables face aux cas plus bénins. C’est un réel challenge clinique, sans compter le nombre de cas simultanés...'' »


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Enfin, nous avons réduit de manière importante la capacité de nos hôpitaux au cours de la décennie écoulée et nous retrouvons en manque de lits de soins intensifs et de matériel de réanimation. Les statistiques montrent que les pays les plus touchés sont ceux qui ont réduit massivement les capacités des services de soins intensifs.
Enfin, nous avons réduit de manière importante la capacité de nos hôpitaux au cours de la décennie écoulée et nous retrouvons en manque de lits de soins intensifs et de matériel de réanimation. Les statistiques montrent que les pays les plus touchés sont ceux qui ont réduit massivement les capacités des services de soins intensifs.
[[Fichier:Taux de lits de soins intensifs.png|centré|sans_cadre|500x500px]]


Rien de tout ceci n’a été pensé, alors que le risque de pandémie est un risque sanitaire majeur. La vérité, c’est que nous avons été complètement dépassés. C’est évidemment plus facile de jouer sur les métaphores guerrières que de reconnaître notre tragique impréparation…
Rien de tout ceci n’a été pensé, alors que le risque de pandémie est un risque sanitaire majeur. La vérité, c’est que nous avons été complètement dépassés. C’est évidemment plus facile de jouer sur les métaphores guerrières que de reconnaître notre tragique impréparation…


 
==Fin de partie ?!==
'''Fin de partie ?!'''
 
Le premier expert mondial en matière de maladies transmissibles s’appelle Didier Raoult. Il est français, ressemble au choix à un Gaulois sorti d’Astérix ou un ZZ top qui aurait posé sa guitare au bord de la route. Il dirige l’Institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée-Infection à Marseille, avec plus de 800 collaboratrices et collaborateurs. Cette institution détient la plus terrifiante collection de bactéries et de virus « tueurs » qui soit et constitue un des meilleurs centres de compétences en infectiologie et microbiologie au monde. Le Pr Raoult est par ailleurs classé parmi les dix premiers chercheurs français par la revue Nature, tant pour le nombre de ses publications (plus de deux mille) que pour le nombre de citations par d’autres chercheurs. Il a suivi depuis le début du millénaire les différentes épidémies virales qui ont frappé les esprits et noué des contacts scientifiques étroits avec ses meilleurs collègues chinois. Parmi ses hauts faits, il a découvert des traitements (notamment avec la chloroquine…) qui figurent aujourd’hui dans tous les manuels d’infectiologie au monde.
Le premier expert mondial en matière de maladies transmissibles s’appelle Didier Raoult. Il est français, ressemble au choix à un Gaulois sorti d’Astérix ou un ZZ top qui aurait posé sa guitare au bord de la route. Il dirige l’Institut hospitalier universitaire (IHU) Méditerranée-Infection à Marseille, avec plus de 800 collaboratrices et collaborateurs. Cette institution détient la plus terrifiante collection de bactéries et de virus « tueurs » qui soit et constitue un des meilleurs centres de compétences en infectiologie et microbiologie au monde. Le Pr Raoult est par ailleurs classé parmi les dix premiers chercheurs français par la revue Nature, tant pour le nombre de ses publications (plus de deux mille) que pour le nombre de citations par d’autres chercheurs. Il a suivi depuis le début du millénaire les différentes épidémies virales qui ont frappé les esprits et noué des contacts scientifiques étroits avec ses meilleurs collègues chinois. Parmi ses hauts faits, il a découvert des traitements (notamment avec la chloroquine…) qui figurent aujourd’hui dans tous les manuels d’infectiologie au monde.


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L’hydroxychloroquine (nom commercial : plaquenil) a quant à elle été préparée en 1955 et présente une hydroxylation sur un des deux groupes éthyle de la chaine latérale.  
L’hydroxychloroquine (nom commercial : plaquenil) a quant à elle été préparée en 1955 et présente une hydroxylation sur un des deux groupes éthyle de la chaine latérale.  


'''So what ?!'''
==So what ?!==
 
Pourquoi vous parler de cela ? Eh bien parce que le Pr Raoult et ses équipes sont les meilleurs spécialistes actuels au monde de l’utilisation de la chloroquine. Il avait notamment eu l’idée géniale de l’essayer contre des bactéries intracellulaires (qui pénètrent les cellules comme les virus), en particulier les Ricksettia. L’IHU de Marseille dispose donc d’une expérience clinique et pharmacologique sans équivalent quant à l’usage de cette molécule.
Pourquoi vous parler de cela ? Eh bien parce que le Pr Raoult et ses équipes sont les meilleurs spécialistes actuels au monde de l’utilisation de la chloroquine. Il avait notamment eu l’idée géniale de l’essayer contre des bactéries intracellulaires (qui pénètrent les cellules comme les virus), en particulier les Ricksettia. L’IHU de Marseille dispose donc d’une expérience clinique et pharmacologique sans équivalent quant à l’usage de cette molécule.


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Mais ça ne s’arrête pas là :  l’IHU Méditerrannée- Infection conseille (comme d’autres) depuis longtemps de donner concomitamment un antibiotique dans les infections virales respiratoires « ''parce qu’elles se compliquent surtout de pneumopathies. Donc tous les gens qui présentaient des signes cliniques qui pouvaient évoluer vers une complication bactérienne de pneumopathie, on leur a donné de l’Azithromycine. Il a été démontré que ça diminue les risques chez les gens qui ont des infections virales. L’autre raison, c’est que l’Azithromycine a montré en laboratoire qu’elle était efficace contre un grand nombre de virus, bien que ce soit un antibiotique. Donc quitte à choisir un antibiotique, on préférait prendre un antibiotique efficace contre les virus. Et quand on compare le pourcentage de positifs avec l’association hydroxychloroquine et Azithromycine, on a une diminution absolument spectaculaire du nombre de positifs''. » ajoute-t-il.  
Mais ça ne s’arrête pas là :  l’IHU Méditerrannée- Infection conseille (comme d’autres) depuis longtemps de donner concomitamment un antibiotique dans les infections virales respiratoires « ''parce qu’elles se compliquent surtout de pneumopathies. Donc tous les gens qui présentaient des signes cliniques qui pouvaient évoluer vers une complication bactérienne de pneumopathie, on leur a donné de l’Azithromycine. Il a été démontré que ça diminue les risques chez les gens qui ont des infections virales. L’autre raison, c’est que l’Azithromycine a montré en laboratoire qu’elle était efficace contre un grand nombre de virus, bien que ce soit un antibiotique. Donc quitte à choisir un antibiotique, on préférait prendre un antibiotique efficace contre les virus. Et quand on compare le pourcentage de positifs avec l’association hydroxychloroquine et Azithromycine, on a une diminution absolument spectaculaire du nombre de positifs''. » ajoute-t-il.  


'''Portage viral ?'''
==Portage viral ?==
 
Une étude publiée dans la revue Lancet le 11 mars avait entretemps révélé une donnée nouvelle mais essentielle : le temps de portage viral (durée entre le début et la fin de l’infection- et donc de contagiosité possible) s’avère supérieur à ce que l’on croyait, avec une durée moyenne de 20 jours. Avec l’association hydroxychloroquine / azithromycine, cette durée est réduite à 4-6 jours.
Une étude publiée dans la revue Lancet le 11 mars avait entretemps révélé une donnée nouvelle mais essentielle : le temps de portage viral (durée entre le début et la fin de l’infection- et donc de contagiosité possible) s’avère supérieur à ce que l’on croyait, avec une durée moyenne de 20 jours. Avec l’association hydroxychloroquine / azithromycine, cette durée est réduite à 4-6 jours.


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Raoult a relevé avec ironie qu’il n’était pas impossible que la découverte d’un nouvelle utilité thérapeutique pour un médicament tombé de longue date dans le domaine public soit décevant pour tous ceux qui espèrent un prix Nobel grâce à la découverte fracassante d’une nouvelle molécule ou d'un vaccin… sans oublier la perspective des dizaines de milliards de dollars de revenus à prendre, là où la chloroquine ne coûte littéralement rien.
Raoult a relevé avec ironie qu’il n’était pas impossible que la découverte d’un nouvelle utilité thérapeutique pour un médicament tombé de longue date dans le domaine public soit décevant pour tous ceux qui espèrent un prix Nobel grâce à la découverte fracassante d’une nouvelle molécule ou d'un vaccin… sans oublier la perspective des dizaines de milliards de dollars de revenus à prendre, là où la chloroquine ne coûte littéralement rien.


 
==Célébration des soignants !==
'''Célébration des soignants !'''
 
Depuis quelques jours, la population confinée s’exprime chaque jour pour rendre hommage aux soignants et les soutenir dans les circonstances éprouvantes qu’ils vivent. Il s’agit d’une belle expression de solidarité, évidemment méritée par des professionnel-les remarquables d’abnégation et d’engagement, au front de cette lourde souffrance et de ce nouveau danger.
Depuis quelques jours, la population confinée s’exprime chaque jour pour rendre hommage aux soignants et les soutenir dans les circonstances éprouvantes qu’ils vivent. Il s’agit d’une belle expression de solidarité, évidemment méritée par des professionnel-les remarquables d’abnégation et d’engagement, au front de cette lourde souffrance et de ce nouveau danger.


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D’autres insistèrent (et insistent encore) sur le fait qu’on ne peut tirer de conclusions définitives sur la base d’essais cliniques. Ce qui est tout-à-fait juste dans l’absolu mais s’applique mal au cas présent, étant donnée la parfaite connaissance de cette molécule ! Situation absurde résumée ainsi par Raoult : « ''Il y a une urgence sanitaire et on sait guérir la maladie avec un médicament que l'on connaît parfaitement. Il faut savoir où on place les priorités''. » Face à la réalité de l'épidémie, il préconise d’arrêter de s'affoler et de détecter les malades sans attendre que leur cas s'aggrave pour mieux les traiter.
D’autres insistèrent (et insistent encore) sur le fait qu’on ne peut tirer de conclusions définitives sur la base d’essais cliniques. Ce qui est tout-à-fait juste dans l’absolu mais s’applique mal au cas présent, étant donnée la parfaite connaissance de cette molécule ! Situation absurde résumée ainsi par Raoult : « ''Il y a une urgence sanitaire et on sait guérir la maladie avec un médicament que l'on connaît parfaitement. Il faut savoir où on place les priorités''. » Face à la réalité de l'épidémie, il préconise d’arrêter de s'affoler et de détecter les malades sans attendre que leur cas s'aggrave pour mieux les traiter.


 
==Le problème va plus loin…==
'''Le problème va plus loin…'''
 
La solitude de la compétence extrême ?! Raoult explique comment Emmanuel Macron est venu le chercher après sa première annonce publique du 26 février et l’étrange expérience qui a été depuis la sienne dans le cercle d’experts qui conseille le martial président. A la question posée par un journaliste de Marianne : « ''Y êtes-vous  entendu ?'' », il répond : « ''J'y dis ce que je pense, mais ce n'est pas traduit en acte. On appelle cela des conseils scientifiques, mais ils sont politiques. J'y suis comme un extra-terrestre''. »
La solitude de la compétence extrême ?! Raoult explique comment Emmanuel Macron est venu le chercher après sa première annonce publique du 26 février et l’étrange expérience qui a été depuis la sienne dans le cercle d’experts qui conseille le martial président. A la question posée par un journaliste de Marianne : « ''Y êtes-vous  entendu ?'' », il répond : « ''J'y dis ce que je pense, mais ce n'est pas traduit en acte. On appelle cela des conseils scientifiques, mais ils sont politiques. J'y suis comme un extra-terrestre''. »


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Ni Hong Kong ni la Corée, deux territoires qui ont connu les plus faibles taux de mortalité face au Covid-19 n’ont imposé de confinement aux personnes saines. Elle se sont simplement organisées différemment.
Ni Hong Kong ni la Corée, deux territoires qui ont connu les plus faibles taux de mortalité face au Covid-19 n’ont imposé de confinement aux personnes saines. Elle se sont simplement organisées différemment.


 
==La décadence de l’Occident==
'''La décadence de l’Occident'''
 
Elle est hélas criante et révélée ici dans toute sa crudité… Nous disposons d’une médecine de qualité, mais d’une santé publique moyenâgeuse. Le leadership technologique et scientifique est passé à l’Extrême-Orient depuis longtemps déjà, et notre nombrilisme intellectuel nous fait souvent nous raccrocher aux lanternes du passé plutôt qu’à la science d’aujourd’hui.
Elle est hélas criante et révélée ici dans toute sa crudité… Nous disposons d’une médecine de qualité, mais d’une santé publique moyenâgeuse. Le leadership technologique et scientifique est passé à l’Extrême-Orient depuis longtemps déjà, et notre nombrilisme intellectuel nous fait souvent nous raccrocher aux lanternes du passé plutôt qu’à la science d’aujourd’hui.


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Bref, pour notre pays qui se targue de sa qualité d’innovation et de biotech, c’est encore un peu la fête au village…
Bref, pour notre pays qui se targue de sa qualité d’innovation et de biotech, c’est encore un peu la fête au village…


==Le changement c’est maintenant ?!==
Heureusement, on peut espérer que le vent change vite et bien. Le ministère de la santé français vient de mandater le CHU de Lille pour un essai visant à répliquer les résultats obtenus à Marseille. Rappelons que des essais probants ont déjà été menés en Chine et en Corée -mais en France on tient en général que ce qui vient de l’étranger est indigne du génie français.  Quelques services hospitaliers et leurs médecins-chefs sont capables d’envisager qu’ils se sont trompés, c’est par exemple le cas du Pr Alexandre Bleibtreu de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qui a tweeté récemment avec humour :
[[Fichier:Alexandre Bleibtreu - Choroquiniste ascendant Raoultien.png|centré|sans_cadre|500x500px]]


'''Le changement c’est maintenant ?!'''
Heureusement, on peut espérer que le vent change vite et bien. Le ministère de la santé français vient de mandater le CHU de Lille pour un essai visant à répliquer les résultats obtenus à Marseille. Rappelons que des essais probants ont déjà été menés en Chine et en Corée -mais en France on tient en général que ce qui vient de l’étranger est indigne du génie français.  Quelques services hospitaliers et leurs médecins-chefs sont capables d’envisager qu’ils se sont trompés, c’est par exemple le cas du Pr Alexandre Bleibtreu de l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qui a tweeté récemment avec humour :


L’intérêt pour la chloroquine est désormais mondial avec des équipes travaillant aux quatre coins du monde. Si l’efficacité aujourd’hui très probable du médicament se confirme, ce sera un ''major game-changer''.
L’intérêt pour la chloroquine est désormais mondial avec des équipes travaillant aux quatre coins du monde. Si l’efficacité aujourd’hui très probable du médicament se confirme, ce sera un ''major game-changer''.
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Si les résultats obtenus à Marseille et Chine se démentent, alors l'hallucination collective dans laquelle nous sommes engoncés se poursuivra, avec de très lourdes conséquences sur notre société, nos mode de vie, notre santé psychique et sociale. Si en revanche ils se confirment, on aura fait un pas de géant pour sortir de cette lourde gonfle, et ce sera alors bel et bien « Fin de partie ! pour le Covid ». Nous aurons appris bien des choses au passage.
Si les résultats obtenus à Marseille et Chine se démentent, alors l'hallucination collective dans laquelle nous sommes engoncés se poursuivra, avec de très lourdes conséquences sur notre société, nos mode de vie, notre santé psychique et sociale. Si en revanche ils se confirment, on aura fait un pas de géant pour sortir de cette lourde gonfle, et ce sera alors bel et bien « Fin de partie ! pour le Covid ». Nous aurons appris bien des choses au passage.


 
==Hommage aux autorités==
'''Hommage aux autorités'''
 
Il n’est pas dans mes habitudes d’être complaisant avec les autorités. J’ai trop souvent vu les ravages de la flatterie et de la veulerie (comme de la critique gratuite ou du procès d'intention) pour tomber dans le piège. Ici, on entend bien des critiques qui me semblent injustes. Oui, notre système de santé n’en est pas vraiment un, on a une industrie de la maladie – ce qui n’est pas pareil. Oui, nos réponses sanitaires sont incroyablement poussiéreuses et même dépassés. Oui, le Conseil fédéral a des godasses de plomb -ce a aussi d'ailleurs parfois ses avantages.
Il n’est pas dans mes habitudes d’être complaisant avec les autorités. J’ai trop souvent vu les ravages de la flatterie et de la veulerie (comme de la critique gratuite ou du procès d'intention) pour tomber dans le piège. Ici, on entend bien des critiques qui me semblent injustes. Oui, notre système de santé n’en est pas vraiment un, on a une industrie de la maladie – ce qui n’est pas pareil. Oui, nos réponses sanitaires sont incroyablement poussiéreuses et même dépassés. Oui, le Conseil fédéral a des godasses de plomb -ce a aussi d'ailleurs parfois ses avantages.


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[https://www.youtube.com/watch?v=K7g4WKoS_6U&t=28s Coronavirus, analyse des données épidémiques dans le monde : diagnostiquer doit être la priorité], intervention du Pr Raoult du 17 mars 2020.


 
[https://www.youtube.com/watch?v=n4J8kydOvbc&t=16s Résultats de l’essai clinique réalisé à l’IHU Méditerranée-Infection à Marseille], présentation du Pr Raoult du 16 mars 2020
Coronavirus, analyse des données épidémiques dans le monde : diagnostiquer doit être la priorité, intervention du Pr Raoult du 17 mars 2020.
 
Résultats de l’essai clinique réalisé à l’IHU Méditerranée-Infection à Marseille, présentation du Pr Raoult du 16 mars 2020
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