Différences entre les versions de « Frédéric Gros »

De dieudo.fr
Aller à la navigation Aller à la recherche
(Couv)
Ligne 1 : Ligne 1 :
[[Fichier:CVT Desobeir 1774.jpg|vignette]]
[[w:Frédéric Gros]]
[[w:Frédéric Gros]]



Version du 28 juin 2018 à 07:06

CVT Desobeir 1774.jpg

w:Frédéric Gros

Livre : Désobéir

Présentation éditeur Résumé
Ce monde va de travers, à tel point que lui désobéir devrait être une urgence partagée et brûlante. Dans cet essai intempestif, Frédéric Gros réinterroge les racines de l'obéissance politique. Conformisme social, soumission économique, respect des autorités, consentement républicain ? C'est en repérant les styles d'obéissance qu'on se donne les moyens d'étudier, d'inventer, de provoquer de nouvelles formes de désobéissance : la dissidence civique, la transgression lyrique... Rien ne doit aller de soi : ni les certitudes apprises, ni les conventions sociales, ni les injustices économiques, ni les convictions morales.

La pensée philosophique, en même temps qu'elle nous enjoint de ne jamais céder aux évidences et aux généralités, nous fait retrouver le sens de la responsabilité politique. à l'heure où les décisions des experts se présentent comme le résultat de statistiques glacées et de calculs anonymes, désobéir devient une affirmation d'humanité.

Philosopher, c'est désobéir. Ce livre en appelle à la démocratie critique et à la résistance éthique.

Dans ce nouvel essai, Frédéric Gros n’entend pas analyser des séquences historiques de désobéissance, même s’il s’appuie, en leur redonnant vie et sens, sur des figures et des textes qui les ont marquées : Antigone, David Thoreau, Le Grand Inquisiteur.... Il cherche à comprendre l’urgence qu’il y a aujourd’hui à réapprendre à désobéir. L’actualité nous montre, qu’il s’agisse des lanceurs d’alerte (affaire Snowden) ou des manifestations de résistance collective (occupy wall street, parapluies de Honk Kong, Nuit debout), le surgissement de nouvelles formes de désobéissance. Il s’agit donc de replacer l’acte de désobéir au cœur de l’humanité et des démocraties. Mais cette étude suppose un détour par l’obéissance, en repartant du cri de scandale de La Boétie face à l’énigme monstrueuse du politique, qui est celle de notre capacité à accepter l’intolérable, à supporter l’indécence croissante du monde. Pour comprendre ce qui nous fait obéir, il faut d’abord comprendre ce qui distingue la soumission, le conformisme, le consentement, l’obligation, la subordination... Ce n’est qu’alors que nous pourrons saisir la variation des formes de désobéissance : révolte, rébellion, transgression, désobéissance civile, dissidence civique... Poser la possibilité de désobéir à la racine du sujet politique est l’ambition de ce livre, qui s’attache à désamorcer, à démystifier toutes nos raisons d’obéir, à partir du renversement des monstruosités. Alors que tous les traités d’éducation ont longtemps répété que l’humanité ne venait à l’homme que dans et par l’obéissance – la désobéissance signifiant toujours le réveil en lui de la sauvagerie anarchique –, l’histoire du XXe siècle a produit la figure des monstres d’obéissance ; que l’on pense par exemple au procès Eichmann ou aux expériences de Milgram. Dans de telles conditions, désobéir, ne serait-ce pas le seul moyen de réinventer l’humanité ?

La prison, une évidence contestée