Différences entre les versions de « Ariane Bilheran »

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Source : https://tube.aquilenet.fr/w/jpb6jWoAXSAvjqB33o4hBB
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|Il y a une crise de l'esprit : c'est à dire de considérer que les individus ne sont pas des êtres d'esprit mais sont au mieux des objets censés satisfaire une logique de consommation ou de production capitaliste extrême, au pire sont des inutiles qu'il convient de supprimer.
On entend dans les discours politiques ces notions là : des gens qui sont essentiels, pas essentiel, des métiers, des gens qui ne produisent plus rien, donc finalement c'est la production.
Quand on a eu les "motifs impérieux", le travail était un motif impérieux, mais la naissance d'un petit fils ou d'une petite fille ne l'était pas.
On était vraiment dans cette dimension.
Et ce que moi je trouve intéressant, c'est que précisément donc dans ses "Leçons sur la philosophie de la religion" Hegel...
Hegel c'est le philosophe de la philosophie du droit, c'est le philosophe de la philosophie de la phénoménologie de l'esprit...
Et donc il va se poser les questions fondamentales sur les garanties de la civilisation entre nous.
Et de ce fait, à un moment donné il va avoir ce constat dans la philosophie du droit, il va avoir ce constat que notre liberté se construit dans notre rapport intime. C'est à dire dans notre rapport intime à cette transcendance.
C'est à dire que si nous n'avons pas ça, si nous sommes dépossédés de cela, en réalité tout ce qui est liberté apparente n'en n'est pas.
Donc c'est une première chose : c'est constitutif du droit.
Donc on voit bien qu'il y a un rapport transcendant, il y a un rapport sacré à la fois sur l'individu et sur le droit.
Et ce philosophe qui est le philosophe de la rationalité, il faut quand même aussi le rappeler, va relier ce sentiment de liberté dans notre vie intime, à... il va en donner une définition qui en fait est la rencontre de l'amour inconditionnel, de l'amour infini à l'intérieur de nous.
Et ça je pense que c'est très intéressant parce que c'est le fondement de la charité.
J'insiste beaucoup sur la charité et pas sur la solidarité : c'est à dire qu'à un moment donné on va être happé par cette dimension d'amour qui nous dépasse et c'est là qu'on va poser les fondements de la civilisation.
C'est à dire que même si moi je suis en danger je vais aller aider l'autre je vais lui porter assistance, je vais lui porter secours.
Et j'avais cité Saint François d'Assise précisément pour son action avec les lépreux : là où on est clairement dans quelque chose qui est de l'ordre de cette transcendance qui nous dépasse mais qui se caractérise non pas par la haine, n'ont pas par "j'ai raison et je fais la guerre avec un prosélytisme", etc... mais par la question de cet amour infini.
Alors, du point de vue de la philosophie, Hegel va... je vais le citer un petit peu mais ça me paraît très important d'apporter cet élément : surtout que ce sont des textes assez méconnus et pourtant à mon avis assez majeurs, où il va dire, quand il va rappeler qu'on dit généralement « Dieu est amour », mais il va falloir comprendre ce que c'est que la nature de l'amour.
Et donc il va essayer de définir l'amour.
Et il va le définir ainsi, je le cite :
« avoir conscience, avoir le sentiment de cette identité d'être hors de moi-même et dans l'autre voilà l'amour.
Ma conscience n'est pas en moi mais dans l'autre.
Cet autre avec lequel seul j'ai ma satisfaction et la paix avec moi-même ».
Et c'est donc la paix qui se rencontrent dans un rapport à l'autre.
Et il va dire que à ce moment là on va acquérir un sentiment d'unité.
Et je le cite encore :
« Voilà l'amour. Et ce sont deux vaines paroles si l'on parle de l'amour sans savoir qu'il est tout à la fois la différenciation, nous sommes différents et le dépassement de cette différence. »
Donc on est vraiment aux antipodes d'une logique qui voudrait que l'autre soit identique à moi, soit le même que moi.
Et ça c'est la logique totalitaire : qui pense la même chose que moi, qui croit la même chose que moi, etc...
Je trouve intéressant, que là, avec l'apport de ces définitions on peut dépasser un certain nombre de clivages.
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