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=== Du rationalisme au conditionnement de masse - et vers le discours de vérité. ===
=== Du rationalisme au conditionnement de masse - et vers le discours de vérité. ===
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end of February 2020, the global village began to shake on its
end of February 2020, the global village began to shake on its
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<div id="TextSection" dir="ltr"><p class="western" align="left" style="line-height: 115%">
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À la fin du mois de février 2020, le village planétaire a
À la fin du mois de février 2020, le village planétaire a
commencé à trembler sur ses fondations. Le monde a été confronté
commencé à trembler sur ses fondations. Le monde a été confronté
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très éloigné de nos côtes et nous supposions que l'article ne
très éloigné de nos côtes et nous supposions que l'article ne
nous permettait pas de prendre la pleine mesure des faits.</p>
nous permettait pas de prendre la pleine mesure des faits.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Jusqu'au
<p>Jusqu'au
moment où le virus est arrivé en Europe. Nous avons alors commencé
moment où le virus est arrivé en Europe. Nous avons alors commencé
à enregistrer nous-mêmes les infections et les décès. Nous avons
à enregistrer nous-mêmes les infections et les décès. Nous avons
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émergent. Dès lors, histoire et faits ont semblé se confondre et
émergent. Dès lors, histoire et faits ont semblé se confondre et
l'incertitude a fait place à la certitude.</p>
l'incertitude a fait place à la certitude.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">L'inimaginable
<p>L'inimaginable
est devenu réalité : nous avons été témoins de la décision de
est devenu réalité : nous avons été témoins de la décision de
presque tous les pays du monde de suivre l'exemple de la Chine et de
presque tous les pays du monde de suivre l'exemple de la Chine et de
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trente ans, par endroits, l'Himalaya est redevenu visible à
trente ans, par endroits, l'Himalaya est redevenu visible à
l'horizon. 2</p>
l'horizon. 2</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Cela ne
<p>Cela ne
s'est pas arrêté là. Nous avons également assisté à un
s'est pas arrêté là. Nous avons également assisté à un
remarquable transfert de pouvoir. Les virologues experts ont été
remarquable transfert de pouvoir. Les virologues experts ont été
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décédées, par exemple, d'une crise cardiaque.  
décédées, par exemple, d'une crise cardiaque.  
</p>
</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Ils n'ont
<p>Ils n'ont
pas non plus tenu leurs promesses. Ces experts ont promis que les
pas non plus tenu leurs promesses. Ces experts ont promis que les
Portes de la liberté seraient rouvertes après deux doses de
Portes de la liberté seraient rouvertes après deux doses de
Ligne 441 : Ligne 410 :
sûrs.   
sûrs.   
</p>
</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Certaines
<p>Certaines
personnes ont commencé à nourrir des soupçons. Comment est-il
personnes ont commencé à nourrir des soupçons. Comment est-il
possible que ces experts fassent des erreurs que même les profanes
possible que ces experts fassent des erreurs que même les profanes
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destination finale où les êtres humains sont réduits à des codes
destination finale où les êtres humains sont réduits à des codes
QR dans une grande expérience médicale technocratique.</p>
QR dans une grande expérience médicale technocratique.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">C'est
<p>C'est
ainsi que la plupart des gens ont fini par devenir certains. Très
ainsi que la plupart des gens ont fini par devenir certains. Très
certains. Mais avec des points de vue diamétralement opposés.
certains. Mais avec des points de vue diamétralement opposés.
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et à se demander : comment pouvons-nous comprendre correctement ce
et à se demander : comment pouvons-nous comprendre correctement ce
qui se passe ?</p>
qui se passe ?</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">***</p>
<p>***</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Au début
<p>Au début
de la crise du coronavirus, j'ai dû faire un choix : je devais
de la crise du coronavirus, j'ai dû faire un choix : je devais
m'exprimer. Avant la crise, je donnais fréquemment des cours à
m'exprimer. Avant la crise, je donnais fréquemment des cours à
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dangereux, non pas le &quot;virus&quot; lui-même, mais la peur et
dangereux, non pas le &quot;virus&quot; lui-même, mais la peur et
la dynamique sociale technocratique et totalitaire qu'il suscitait.</p>
la dynamique sociale technocratique et totalitaire qu'il suscitait.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">J'étais
<p>J'étais
bien placé pour mettre en garde contre les risques psychologiques
bien placé pour mettre en garde contre les risques psychologiques
du récit corona. Je pouvais m'appuyer sur ma connaissance des
du récit corona. Je pouvais m'appuyer sur ma connaissance des
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l'être humain et l'importance primordiale du &quot;discours de
l'être humain et l'importance primordiale du &quot;discours de
vérité&quot; en particulier.</p>
vérité&quot; en particulier.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Dès la
<p>Dès la
première semaine de la crise, en mars 2020, j'ai publié un article
première semaine de la crise, en mars 2020, j'ai publié un article
d'opinion intitulé &quot;La peur du virus est plus dangereuse que
d'opinion intitulé &quot;La peur du virus est plus dangereuse que
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mortes si le pays ne s'était pas verrouillé. Il ne l'a pas fait,
mortes si le pays ne s'était pas verrouillé. Il ne l'a pas fait,
et seules 6 000 personnes sont mortes.</p>
et seules 6 000 personnes sont mortes.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">           
<p>           
Bien que j'aie essayé (avec d'autres) d'attirer l'attention de la
Bien que j'aie essayé (avec d'autres) d'attirer l'attention de la
société sur ce problème, cela n'a pas eu beaucoup d'effet. Les
société sur ce problème, cela n'a pas eu beaucoup d'effet. Les
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<font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.youtube.com/watch?v=xv6TFnKv5TU"><i>formation
<font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.youtube.com/watch?v=xv6TFnKv5TU"><i>formation
des masses</i></a></u></span></font>.</p>
des masses</i></a></u></span></font>.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">           
<p>           
Au cours de l'été 2020, j'ai écrit un article d'opinion sur ce
Au cours de l'été 2020, j'ai écrit un article d'opinion sur ce
phénomène qui est rapidement devenu très connu aux Pays-Bas et en
phénomène qui est rapidement devenu très connu aux Pays-Bas et en
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phénomènes contemporains, à répondre aux critiques et à le
phénomènes contemporains, à répondre aux critiques et à le
relier à toutes sortes d'autres phénomènes psychologiques.</p>
relier à toutes sortes d'autres phénomènes psychologiques.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Qu'est-ce
<p>Qu'est-ce
que la formation de masse en fait ? Il s'agit d'un type spécifique
que la formation de masse en fait ? Il s'agit d'un type spécifique
de formation de groupe qui rend les gens radicalement aveugles à
de formation de groupe qui rend les gens radicalement aveugles à
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montraient du doigt, se montrant mutuellement où l'on pouvait voir
montraient du doigt, se montrant mutuellement où l'on pouvait voir
exactement le visage de Khomeini.</p>
exactement le visage de Khomeini.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Une
<p>Une
deuxième caractéristique d'un individu sous l'emprise de la
deuxième caractéristique d'un individu sous l'emprise de la
formation de masse est qu'il devient prêt à sacrifier radicalement
formation de masse est qu'il devient prêt à sacrifier radicalement
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c'est ce que je peux faire pour le parti communiste, je le ferai
c'est ce que je peux faire pour le parti communiste, je le ferai
avec plaisir.&quot;</p>
avec plaisir.&quot;</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Troisièmement,
<p>Troisièmement,
les individus en formation de masse deviennent radicalement
les individus en formation de masse deviennent radicalement
intolérants aux voix dissonantes. Au stade ultime de la formation
intolérants aux voix dissonantes. Au stade ultime de la formation
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sur l'échafaud. Et après qu'il ait été tué, elle a prétendu
sur l'échafaud. Et après qu'il ait été tué, elle a prétendu
être une héroïne pour avoir fait ce qu'elle avait fait.</p>
être une héroïne pour avoir fait ce qu'elle avait fait.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Ce sont
<p>Ce sont
les effets de la formation des masses. De tels processus peuvent
les effets de la formation des masses. De tels processus peuvent
émerger de différentes manières. Ils peuvent émerger
émerger de différentes manières. Ils peuvent émerger
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Arendt, <font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.amazon.com/Origins-Totalitarianism-Hannah-Arendt/dp/0156701537"><i>Les
Arendt, <font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.amazon.com/Origins-Totalitarianism-Hannah-Arendt/dp/0156701537"><i>Les
origines du totalitarisme</i></a></u></span></font>).</p>
origines du totalitarisme</i></a></u></span></font>).</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">j'appuie
<p>j'appuie
une intuition formulée par Hannah Arendt en 1951 : un nouveau
une intuition formulée par Hannah Arendt en 1951 : un nouveau
totalitarisme est en train d'émerger dans notre société. Non pas
totalitarisme est en train d'émerger dans notre société. Non pas
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cours des dernières centaines d'années, telle qu'elle a conduit à
cours des dernières centaines d'années, telle qu'elle a conduit à
l'émergence du totalitarisme.</p>
l'émergence du totalitarisme.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">***</p>
<p>***</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">La crise
<p>La crise
du coronavirus n'est pas tombée du ciel. Elle s'inscrit dans une
du coronavirus n'est pas tombée du ciel. Elle s'inscrit dans une
série de réponses sociétales de plus en plus désespérées et
série de réponses sociétales de plus en plus désespérées et
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gouvernemental extrême) et se termine par la destruction radicale
gouvernemental extrême) et se termine par la destruction radicale
de l'intégrité psychologique et physique des êtres humains.</p>
de l'intégrité psychologique et physique des êtres humains.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Nous
<p>Nous
devons considérer la peur et l'inconfort psychologique actuels
devons considérer la peur et l'inconfort psychologique actuels
comme un problème en soi, un problème qui ne peut être réduit à
comme un problème en soi, un problème qui ne peut être réduit à
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C'est précisément ce sujet atomisé qui, selon Hannah Arendt, est
C'est précisément ce sujet atomisé qui, selon Hannah Arendt, est
la composante élémentaire de l'État totalitaire.</p>
la composante élémentaire de l'État totalitaire.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Au niveau
<p>Au niveau
de la population, l'idéologie mécaniste a créé les conditions
de la population, l'idéologie mécaniste a créé les conditions
qui rendent les gens vulnérables à la formation de masse. Elle a
qui rendent les gens vulnérables à la formation de masse. Elle a
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cet état que les gens deviennent vulnérables à la formation de
cet état que les gens deviennent vulnérables à la formation de
masse.</p>
masse.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">L'idéologie
<p>L'idéologie
mécaniste a également eu un effet spécifique au niveau de
mécaniste a également eu un effet spécifique au niveau de
l'&quot;élite&quot; - elle a modifié ses caractéristiques
l'&quot;élite&quot; - elle a modifié ses caractéristiques
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découvrir ce que les masses voulaient et le leur donner plus ou
découvrir ce que les masses voulaient et le leur donner plus ou
moins. Ainsi, les dirigeants sont devenus des <em>suiveurs</em>.</p>
moins. Ainsi, les dirigeants sont devenus des <em>suiveurs</em>.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Ce
<p>Ce
problème a été résolu d'une manière plutôt prévisible mais
problème a été résolu d'une manière plutôt prévisible mais
pernicieuse. Si l'on ne peut pas commander les masses, il faut les
pernicieuse. Si l'on ne peut pas commander les masses, il faut les
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techniques de manipulation de masse, comme le lavage de cerveau et
techniques de manipulation de masse, comme le lavage de cerveau et
la guerre psychologique.</p>
la guerre psychologique.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%"
<p>À
l'époque moderne, la prolifération explosive des technologies de
l'époque moderne, la prolifération explosive des technologies de
surveillance de masse a donné naissance à des moyens nouveaux et
surveillance de masse a donné naissance à des moyens nouveaux et
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dans le corps et le cerveau humains. C'est du moins ce qui est
dans le corps et le cerveau humains. C'est du moins ce qui est
prévu. On ne sait pas encore dans quelle mesure l'esprit coopérera.</p>
prévu. On ne sait pas encore dans quelle mesure l'esprit coopérera.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">***</p>
<p>***</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Le
<p>Le
totalitarisme n'est pas une coïncidence historique. Il est la
totalitarisme n'est pas une coïncidence historique. Il est la
conséquence logique de la pensée mécaniste et de la croyance
conséquence logique de la pensée mécaniste et de la croyance
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plus large des phénomènes sociaux dont il fait partie.  
plus large des phénomènes sociaux dont il fait partie.  
</p>
</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">Mon but
<p>Mon but
n'est pas, avec <font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.amazon.com/dp/1645021726#SalesRank">the
n'est pas, avec <font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.amazon.com/dp/1645021726#SalesRank">the
book</a></u></span></font> de me concentrer sur ce qui est
book</a></u></span></font> de me concentrer sur ce qui est
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entourent dans notre vie quotidienne, à partir desquelles le
entourent dans notre vie quotidienne, à partir desquelles le
totalitarisme prend racine, se développe et prospère.</p>
totalitarisme prend racine, se développe et prospère.</p>
<p class="western" align="left" style="line-height: 115%">En
<p>En
définitive, <font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.amazon.com/Psychology-Totalitarianism-Mattias-Desmet/dp/1645021726/ref=tmm_hrd_swatch_0?_encoding=UTF8&amp;qid=1661442037&amp;sr=8-1">mon
définitive, <font color="#000080"><span lang="zxx"><u><a href="https://www.amazon.com/Psychology-Totalitarianism-Mattias-Desmet/dp/1645021726/ref=tmm_hrd_swatch_0?_encoding=UTF8&amp;qid=1661442037&amp;sr=8-1">mon
livre</a></u></span></font> explore les possibilités de trouver une
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VO VF
https://mattiasdesmet.substack.com/p/the-psychology-of-totalitarianism https://coroinfo.wordpress.com/2022/08/30/la-psychologie-du-totalitarisme/

The Psychology of Totalitarianism

From rationalism to mass formation - and towards Truth speech.

La psychologie du totalitarisme

Du rationalisme au conditionnement de masse - et vers le discours de vérité.

At the end of February 2020, the global village began to shake on its foundations. The world was presented with a foreboding crisis, the consequences of which were incalculable. In a matter of weeks, everyone was gripped by the story of a virus—a story that was undoubtedly based on facts. But on which ones? We caught a first glimpse of “the facts” via footage from China. A virus forced the Chinese government to take the most draconian measures. Entire cities were quarantined, new hospitals were built hastily, and individuals in white suits disinfected public spaces. Here and there, rumors emerged that the totalitarian Chinese government was overreacting and that the new virus was no worse than the flu. Opposite opinions were also floating around: that it must be much worse than it looked, because otherwise no government would take such radical measures. At that point, everything still felt far removed from our shores and we assumed that the story did not allow us to gauge the full extent of the facts.

Until the moment that the virus arrived in Europe. We then began recording infections and deaths for ourselves. We saw images of overcrowded emergency rooms in Italy, convoys of army vehicles transporting corpses, morgues full of coffins. The renowned scientists at Imperial College confidently predicted that without the most drastic measures, the virus would claim tens of millions of lives. In Bergamo, sirens blared day and night, silencing any voice in a public space that dared to doubt the emerging narrative. From then on, story and facts seemed to merge and uncertainty gave way to certainty.

The unimaginable became reality: we witnessed the abrupt pivot of nearly every country on earth to follow China’s example and place huge populations of people under de facto house arrest, a situation for which the term “lockdown” was coined. An eerie silence descended—ominous and liberating at the same time. The sky without airplanes, traffic arteries without vehicles; dust settling on the standstill of billions of people’s individual pursuits and desires. In India, the air became so pure that, for the first time in thirty years, in some places the Himalayas became once more visible against the horizon. 2

It didn't stop there. We also saw a remarkable transfer of power. Expert virologists were called upon as Orwell’s pigs—the smartest animals on the farm—to replace the unreliable politicians. They would run the animal farm with accurate (“scientific”) information. But these experts soon turned out to have quite a few common, human flaws. In their statistics and graphs they made mistakes that even “ordinary” people would not easily make. It went so far that, at one point, they counted all deaths as corona deaths, including people who had died of, say, heart attacks. 

Nor did they live up to their promises. These experts pledged that the Gates to Freedom would re-open after two doses of the vaccine, but then they contrived the need for a third.  Like Orwell's pigs, they changed the rules overnight. First, the animals had to comply with the measures because the number of sick people could not exceed the capacity of the health care system (flatten the curve). But one day, everyone woke up to discover writing on the walls stating that the measures were being extended because the virus had to be eradicated (crush the curve). Eventually, the rules changed so often that only the pigs seemed to know them. And even the pigs weren’t so sure.  

Some people began to nurture suspicions. How is it possible that these experts make mistakes that even laymen wouldn’t make? Aren't they scientists, the kind of people who took us to the moon and gave us the internet? They can't be that stupid, can they? What is their endgame? Their recommendations take us further down the road in the same direction: with each new step, we lose more of our freedoms, until we reach a final destination where human beings are reduced to QR codes in a large technocratic medical experiment.

That's how most people eventually became certain. Very certain. But of diametrically opposed viewpoints. Some people became certain that we were dealing with a killer virus, that would kill millions. Others became certain that it was nothing more than the seasonal flu. Still others became certain that the virus did not even exist and that we were dealing with a worldwide conspiracy. And there were also a few who continued to tolerate uncertainty and kept asking themselves: how can we adequately understand what is going on?

***

In the beginning of the coronavirus crisis I found myself making a choice—I would speak out. Before the crisis, I frequently lectured at University and I presented on academic conferences worldwide. When the crisis started, I intuitively decided that I would speak out in public space, this time not addressing the academic world, but society in general. I would speak out and try to bring to peoples’ attention that there was something dangerous out there, not “the virus” itself so much as the fear and technocratic–totalitarian social dynamics it was stirring up.

I was in a good position to warn for the psychological risks of the corona narrative. I could draw on my knowledge of individual psychological processes (I am a lecturing professor at Ghent University, Belgium); my PhD on the dramatically poor quality of academic research which taught me that we can never take “science” for granted; my master degree in statistics which allowed me to see through statistical deception and illusions; my knowledge of mass psychology; my philosophical explorations of the limits and destructive psychological effects of the mechanist-rationalist view on man and the world; and last but not least, my investigations into the effects of speech on the human being and the quintessential importance of “Truth Speech” in particular.

In the first week of the crisis, March 2020, I published an opinion paper titled “The Fear of the Virus Is More Dangerous Than the Virus Itself.” I had analyzed the statistics and mathematical models on which the coronavirus narrative was based and immediately saw that they all dramatically overrated the dangerousness of the virus. A few months later, by the end of May 2020, this impression had been confirmed beyond the shadow of a doubt. There were no countries, including those that didn’t go into lockdown, in which the virus claimed the enormous number of casualties the models predicted it would. Sweden was perhaps the best example. According to the models, at least 60,000 people would die if the country didn’t go into lockdown. It didn’t, and only 6,000 people died.

            As much as I (and others) tried to bring this to the attention of society, it didn’t have much effect. People continued to go along with the narrative. That was the moment when I decided to focus on something else, namely on the psychological processes that were at work in society and that could explain how people can become so radically blind and continued to buy into a narrative so utterly absurd. It took me a few months to realize that what was going on in society was a worldwide process of mass formation.

            In the summer of 2020, I wrote an opinion paper about this phenomenon which soon became well known in Holland and Belgium. About one year later (summer 2021) Reiner Fuellmich invited me onto Corona Ausschuss, a weekly live-stream discussion between lawyers and both experts and witnesses about the coronavirus crisis, to explain about mass formation. From there, my theory spread to the rest of Europe and the United States, where it was picked up by such people as Dr. Robert Malone, Dr. Peter McCullough, Michael Yeadon, Eric Clapton, and Robert Kennedy. After Robert Malone talked about mass formation on the Joe Rogan Experience, the term became a buzz word and for a few days was the most searched for term on Twitter. Since then, my theory has met with enthusiasm but also with harsh criticism. On this Substack, I will continue to explore the concept of mass formation, apply it to contemporary phenomena, respond to criticism, and relate it to all kinds of other psychological phenomena.

What is mass formation actually? It’s a specific kind of group formation that makes people radically blind to everything that goes against what the group believes in. In this way, they take the most absurd beliefs for granted. To give one example, during the Iran revolution in 1979, a mass formation emerged and people started to believe that the portrait of their leader—Ayatollah Khomeini—was visible on the surface of the moon. Each time there was a full moon in the sky, people in the street would point at it, showing each other where exactly Khomeini’s face could be seen.

A second characteristic of an individual in the grip of mass formation is that they become willing to radically sacrifice individual interest for the sake of the collective. The communist leaders who were sentenced to death by Stalin—usually innocent of the charges against them—accepted their sentences, sometimes with statements such as, “If that is what I can do for the communist party, I will do it with pleasure.”

Thirdly, individuals in mass formation become radically intolerant for dissonant voices. In the ultimate stage of the mass formation, they will typically commit atrocities toward those who do not go along with the masses. And even more characteristic: they will do so as if it is their ethical duty. To refer to the revolution in Iran again: I’ve spoken with an Iranian woman who had seen with her own eyes how a mother reported her son to the state and hung the noose with her own hands around his neck when he was on the scaffold. And after he was killed, she claimed to be a heroine for doing what she did.

Those are the effects of mass formation. Such processes can emerge in different ways. It can emerge spontaneously (as happened in Nazi Germany), or it can be intentionally provoked through indoctrination and propaganda (as happened in the Soviet Union). But if it is not constantly supported by indoctrination and propaganda disseminated through mass media, it will usually be short-lived and will not develop into a full-fledged totalitarian state. Whether it initially emerged spontaneously or was provoked intentionally from the beginning, no mass formation, however, can continue to exist for any length of time unless it is constantly fed by indoctrination and propaganda disseminated through mass media. If this happens, mass formation becomes the basis of an entirely new kind of state that emerged for the first time in the beginning of the twentieth century: the totalitarian state. This kind of state has an extremely destructive impact on the population because it doesn’t only control public and political space—as classical dictatorships do—but also private space. It can do the latter because it has a huge secret police at its disposal: this part of the population that is in the grip of the mass formation and that fanatically believes in the narratives distributed by the elite through mass media. In this way, totalitarianism is always based on “a diabolic pact between the masses and the elite” (see Arendt, The Origins of Totalitarianism).

I second an intuition articulated by Hannah Arendt in 1951: a new totalitarianism is emerging in our society. Not a communist or fascist totalitarianism but a technocratic totalitarianism. A kind of totalitarianism that is not led by “a gang leader” such as Stalin or Hitler but by dull bureaucrats and technocrats. As always, a certain part of the population will resist and won’t fall prey to the mass formation. If this part of the population makes the right choices, it will ultimately be victorious. If it makes the wrong choices, it will perish. To see what the right choices are, we have to start from a profound and accurate analysis of the nature of the phenomenon of mass formation. If we do so, we will clearly see what the right choices are, both at strategic and at the ethical levels. That’s what my book The Psychology of Totalitarianism presents: a historical–psychological analysis of the rise of the masses throughout the last few hundreds of years as it led to the emergence of totalitarianism.

***

The coronavirus crisis did not come out of the blue. It fits into a series of increasingly desperate and self-destructive societal responses to objects of fear: terrorists, global warming, coronavirus. Whenever a new object of fear arises in society, there is only one response: increased control. Meanwhile, human beings can only tolerate a certain amount of control. Coercive control leads to fear and fear leads to more coercive control. In this way, society falls victim to a vicious cycle that leads inevitably to totalitarianism (i.e., extreme government control) and ends in the radical destruction of both the psychological and physical integrity of human beings.

We have to consider the current fear and psychological discomfort to be a problem in itself, a problem that cannot be reduced to a virus or any other “object of threat.” Our fear originates on a completely different level—that of the failure of the Grand Narrative of our society. This is the narrative of mechanistic science, in which man is reduced to a biological organism. A narrative that ignores the psychological, spiritual, and ethical dimensions of human beings and thereby has a devastating effect at the level of human relationships. Something in this narrative causes man to become isolated from his fellow man, and from nature. Something in it causes man to stop resonating with the world around him. Something in it turns human beings into atomized subjects. It is precisely this atomized subject that, according to Hannah Arendt, is the elementary building block of the totalitarian state.

At the level of the population, the mechanist ideology created the conditions that make people vulnerable for mass formation. It disconnected people from their natural and social environment, created experiences of radical absence of meaning and purpose in life, and it led to extremely high levels of so-called “free-floating” anxiety, frustration, and aggression, meaning anxiety, frustration, and aggression that is not connected with a mental representation; anxiety, frustration, and aggression in which people don’t know what they feel anxious, frustrated, and aggressive about. It is in this state that people become vulnerable to mass formation.

The mechanist ideology also had a specific effect at the level of the “elite”—it changed their psychological characteristics. Before the Enlightenment, society was led by noblemen and clergy (the “ancien régime”). This elite imposed its will on the masses in an overt way through its authority. This authority was granted by the religious Grand Narratives that held a firm grip on people’s minds. As the religious narratives lost their grip and modern democratic ideology emerged, this changed. The leaders now had to be elected by the masses. And in order to be elected by the masses, they had to find out what the masses wanted and more or less give it to them. Hence, the leaders actually became followers.

This problem was met in a rather predictable but pernicious way. If the masses cannot be commanded, they have to be manipulated. That’s where modern indoctrination and propaganda was born, as it is described in the works of people such as Lippman, Trotter, and Bernays. We will go through the work of the founding fathers of propaganda in order to fully grasp the societal function and impact of propaganda on society. Indoctrination and propaganda are usually associated with totalitarian states such as the Soviet Union, Nazi Germany, or the People’s Republic of China. But it is easy to show that from the beginning of the twentieth century, indoctrination and propaganda were also constantly used in virtually every “democratic” state worldwide. Besides these two, we will describe other techniques of mass-manipulation, such as brainwashing and psychological warfare.

In modern times, the explosive proliferation of mass surveillance technology led to new and previously unimaginable means for the manipulation of the masses. And emerging technological advances promise a completely new set of manipulation techniques, where the mind is materially manipulated through technological devices inserted in the human body and brain. At least that’s the plan. It’s not clear yet to what extent the mind will cooperate.

***

Totalitarianism is not a historical coincidence. It is the logical consequence of mechanistic thinking and the delusional belief in the omnipotence of human rationality. As such, totalitarianism is a defining feature of the Enlightenment tradition. Several authors have postulated this, but it hasn’t yet been subjected to a psychological analysis. I decided to try to fill this gap, which is why wrote The Psychology of Totalitarianism. It analyzes the psychology of totalitarianism and situates it within the broader context of the social phenomena of which it forms a part. 

It is not my aim with the book to focus on that which is usually associated with totalitarianism—concentration camps, indoctrination, propaganda—but rather the broader cultural–historical processes from which totalitarianism emerges. This approach allows us to focus on what matters most: the conditions that surround us in our daily lives, from which totalitarianism takes root, grows, and thrives.

Ultimately, my book explores the possibilities of finding a way out of the current cultural impasse in which we appear to be stuck. The escalating social crises of the early twenty-first century are the manifestation of an underlying psychological and ideological upheaval—a shift of the tectonic plates on which a worldview rests. We are experiencing the moment in which an old ideology rears up in power, one last time, before collapsing. Each attempt to remediate the current social problems, whatever they may be, on the basis of the old ideology will only make things worse. One cannot solve a problem using the same mindset that created it. The solution to our fear and uncertainty does not lie in the increase of (technological) control. The real task facing us as individuals and as a society is to envision a new view of humankind and the world, to find a new foundation for our identity, to formulate new principles for living together with others, and to reclaim a timely human capacity—Truth Speech.


À la fin du mois de février 2020, le village planétaire a commencé à trembler sur ses fondations. Le monde a été confronté à une crise redoutable, dont les conséquences étaient incalculables. En l'espace de quelques semaines, tout le monde a été saisi par l'histoire d'un virus, une histoire qui reposait sans aucun doute sur des faits. Mais sur lesquels ? Nous avons eu un premier aperçu des "faits" grâce à des images en provenance de Chine. Un virus a contraint le gouvernement chinois à prendre les mesures les plus draconiennes. Des villes entières ont été mises en quarantaine, de nouveaux hôpitaux ont été construits à la hâte et des individus en combinaison blanche ont désinfecté les espaces publics. Ici et là, des rumeurs affirment que le gouvernement totalitaire chinois réagit de manière excessive et que le nouveau virus n'est pas pire que la grippe. Des avis contraires circulent également : la situation doit être bien pire qu'il n'y paraît, sinon aucun gouvernement ne prendrait des mesures aussi radicales. À ce moment-là, tout nous semblait encore très éloigné de nos côtes et nous supposions que l'article ne nous permettait pas de prendre la pleine mesure des faits.

Jusqu'au moment où le virus est arrivé en Europe. Nous avons alors commencé à enregistrer nous-mêmes les infections et les décès. Nous avons vu des images de salles d'urgence surpeuplées en Italie, de convois de véhicules de l'armée transportant des cadavres, de morgues remplies de cercueils. Les scientifiques renommés de l'Imperial College prédisaient avec assurance que, sans les mesures les plus drastiques, le virus ferait des dizaines de millions de morts. À Bergame, les sirènes hurlaient jour et nuit, réduisant au silence toute voix dans un espace public qui osait douter du récit émergent. Dès lors, histoire et faits ont semblé se confondre et l'incertitude a fait place à la certitude.

L'inimaginable est devenu réalité : nous avons été témoins de la décision de presque tous les pays du monde de suivre l'exemple de la Chine et de placer d'énormes populations en résidence surveillée de facto, une situation pour laquelle le terme "lockdown" a été inventé. Un silence inquiétant s'est installé, à la fois sinistre et libérateur. Le ciel sans avions, les artères de circulation sans véhicules ; la poussière se déposant sur l'arrêt des poursuites et des désirs individuels de milliards de personnes. En Inde, l'air est devenu si pur que, pour la première fois depuis trente ans, par endroits, l'Himalaya est redevenu visible à l'horizon. 2

Cela ne s'est pas arrêté là. Nous avons également assisté à un remarquable transfert de pouvoir. Les virologues experts ont été appelés, comme les cochons d'Orwell - les animaux les plus intelligents de la ferme - à remplacer les politiciens peu fiables. Ils dirigeraient l'élevage avec des informations précises ("scientifiques"). Mais ces experts se sont vite avérés avoir quelques défauts humains courants. Dans leurs statistiques et leurs graphiques, ils commettaient des erreurs que même les gens "ordinaires" ne feraient pas facilement. Ils sont allés si loin qu'à un moment donné, ils ont compté tous les décès comme des décès par effet corona, y compris les personnes décédées, par exemple, d'une crise cardiaque.

Ils n'ont pas non plus tenu leurs promesses. Ces experts ont promis que les Portes de la liberté seraient rouvertes après deux doses de vaccin, mais ils ont ensuite inventé la nécessité d'une troisième dose. Comme les cochons d'Orwell, ils ont changé les règles du jour au lendemain. D'abord, les animaux ont dû se plier aux mesures car le nombre de malades ne pouvait pas dépasser la capacité du système de santé (aplatir la courbe). Mais un jour, tout le monde s'est réveillé en découvrant des inscriptions sur les murs indiquant que les mesures étaient prolongées parce que le virus devait être éradiqué (écrasement de la courbe). Finalement, les règles ont changé si souvent que seuls les cochons semblaient les connaître. Et même les cochons n'en étaient pas si sûrs.

Certaines personnes ont commencé à nourrir des soupçons. Comment est-il possible que ces experts fassent des erreurs que même les profanes ne feraient pas ? Ne sont-ils pas des scientifiques, le genre de personnes qui nous ont emmenés sur la lune et nous ont donné internet ? Ils ne peuvent pas être aussi stupides, n'est-ce pas ? Quel est leur objectif final ? Leurs recommandations nous font avancer dans la même direction : à chaque nouvelle étape, nous perdons davantage de nos libertés, jusqu'à atteindre une destination finale où les êtres humains sont réduits à des codes QR dans une grande expérience médicale technocratique.

C'est ainsi que la plupart des gens ont fini par devenir certains. Très certains. Mais avec des points de vue diamétralement opposés. Certains sont devenus certains que nous avions affaire à un virus mortel, qui tuerait des millions de personnes. D'autres sont devenus certains que ce n'était rien de plus que la grippe saisonnière. D'autres encore ont acquis la certitude que le virus n'existait même pas et qu'il s'agissait d'une conspiration mondiale. Et il y en avait aussi quelques-uns qui continuaient à tolérer l'incertitude et à se demander : comment pouvons-nous comprendre correctement ce qui se passe ?

***

Au début de la crise du coronavirus, j'ai dû faire un choix : je devais m'exprimer. Avant la crise, je donnais fréquemment des cours à l'université et je présentais des conférences universitaires dans le monde entier. Lorsque la crise a commencé, j'ai décidé intuitivement que je prendrais la parole dans l'espace public, cette fois sans m'adresser au monde universitaire, mais à la société en général. Je voulais prendre la parole et tenter d'attirer l'attention des gens sur le fait qu'il y avait quelque chose de dangereux, non pas le "virus" lui-même, mais la peur et la dynamique sociale technocratique et totalitaire qu'il suscitait.

J'étais bien placé pour mettre en garde contre les risques psychologiques du récit corona. Je pouvais m'appuyer sur ma connaissance des processus psychologiques individuels (je suis professeur à l'université de Gand, en Belgique), sur mon doctorat sur la qualité dramatiquement médiocre de la recherche universitaire, qui m'a appris que nous ne pouvons jamais considérer la "science" comme acquise, sur ma maîtrise en statistiques qui m'a permis de voir à travers les tromperies et les illusions statistiques ; ma connaissance de la psychologie de masse ; mes explorations philosophiques des limites et des effets psychologiques destructeurs de la vision mécaniste-rationaliste de l'homme et du monde ; et, enfin et surtout, mes recherches sur les effets de la parole sur l'être humain et l'importance primordiale du "discours de vérité" en particulier.

Dès la première semaine de la crise, en mars 2020, j'ai publié un article d'opinion intitulé "La peur du virus est plus dangereuse que le virus lui-même". J'avais analysé les statistiques et les modèles mathématiques sur lesquels reposait le récit du coronavirus et j'ai immédiatement vu qu'ils surestimaient tous dramatiquement la dangerosité du virus. Quelques mois plus tard, à la fin du mois de mai 2020, cette impression avait été confirmée sans l'ombre d'un doute. Dans aucun pays, y compris ceux qui ne se sont pas verrouillés, le virus n'a fait autant de victimes que les modèles le prévoyaient. La Suède en est peut-être le meilleur exemple. Selon les modèles, au moins 60 000 personnes seraient mortes si le pays ne s'était pas verrouillé. Il ne l'a pas fait, et seules 6 000 personnes sont mortes.

Bien que j'aie essayé (avec d'autres) d'attirer l'attention de la société sur ce problème, cela n'a pas eu beaucoup d'effet. Les gens ont continué à suivre le récit. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de me concentrer sur autre chose, à savoir sur les processus psychologiques qui étaient à l'œuvre dans la société et qui pouvaient expliquer comment les gens pouvaient devenir aussi radicalement aveugles et continuer à adhérer à un récit aussi totalement absurde. Il m'a fallu quelques mois pour comprendre que ce qui se passait dans la société était un processus mondial de formation des masses.

Au cours de l'été 2020, j'ai écrit un article d'opinion sur ce phénomène qui est rapidement devenu très connu aux Pays-Bas et en Belgique. Environ un an plus tard (été 2021), Reiner Fuellmich m'a invité à Corona Ausschuss, une discussion hebdomadaire en direct entre des avocats et des experts et témoins de la crise du coronavirus, pour expliquer la formation de masse. À partir de là, ma théorie s'est répandue dans le reste de l'Europe et aux États-Unis, où elle a été reprise par des personnes telles que le Dr Robert Malone, le Dr Peter McCullough, Michael Yeadon, Eric Clapton et Robert Kennedy. Après que Robert Malone a parlé de la formation de masse dans l'émission Joe Rogan Experience, le terme est devenu un mot à la mode et a été pendant quelques jours le terme le plus recherché sur Twitter. Depuis lors, ma théorie a suscité l'enthousiasme, mais aussi des critiques sévères. Sur ce Substack, je continuerai à explorer le concept de formation de masse, à l'appliquer à des phénomènes contemporains, à répondre aux critiques et à le relier à toutes sortes d'autres phénomènes psychologiques.

Qu'est-ce que la formation de masse en fait ? Il s'agit d'un type spécifique de formation de groupe qui rend les gens radicalement aveugles à tout ce qui va à l'encontre de ce en quoi le groupe croit. De cette façon, ils considèrent les croyances les plus absurdes comme allant de soi. Pour donner un exemple, pendant la révolution iranienne de 1979, une formation de masse est apparue et les gens ont commencé à croire que le portrait de leur leader - Ayatollah Khomeini - était visible sur la surface de la lune. Chaque fois qu'il y avait une pleine lune dans le ciel, les gens dans la rue la montraient du doigt, se montrant mutuellement où l'on pouvait voir exactement le visage de Khomeini.

Une deuxième caractéristique d'un individu sous l'emprise de la formation de masse est qu'il devient prêt à sacrifier radicalement son intérêt individuel au profit de la collectivité. Les dirigeants communistes qui ont été condamnés à mort par Staline - généralement innocents des charges qui pesaient contre eux - ont accepté leur peine, parfois avec des déclarations telles que : "Si c'est ce que je peux faire pour le parti communiste, je le ferai avec plaisir."

Troisièmement, les individus en formation de masse deviennent radicalement intolérants aux voix dissonantes. Au stade ultime de la formation de masse, ils commettront généralement des atrocités envers ceux qui ne vont pas dans le sens des masses. Et ce qui est encore plus caractéristique : ils le feront comme si c'était leur devoir éthique. Pour faire à nouveau référence à la révolution en Iran : J'ai parlé avec une Iranienne qui avait vu de ses propres yeux comment une mère avait dénoncé son fils à l'État et lui avait passé la corde au cou de ses propres mains lorsqu'il était sur l'échafaud. Et après qu'il ait été tué, elle a prétendu être une héroïne pour avoir fait ce qu'elle avait fait.

Ce sont les effets de la formation des masses. De tels processus peuvent émerger de différentes manières. Ils peuvent émerger spontanément (comme dans l'Allemagne nazie), ou être provoqués intentionnellement par l'endoctrinement et la propagande (comme en Union soviétique). Mais s'il n'est pas constamment soutenu par l'endoctrinement et la propagande diffusés par les médias de masse, il sera généralement de courte durée et ne se transformera pas en un État totalitaire à part entière. Qu'elle ait initialement émergé spontanément ou qu'elle ait été provoquée intentionnellement dès le départ, aucune formation de masse ne peut cependant continuer à exister pendant un certain temps si elle n'est pas constamment alimentée par l'endoctrinement et la propagande diffusés par les médias de masse. Dans ce cas, la formation de masse devient la base d'un type d'État entièrement nouveau qui est apparu pour la première fois au début du XXe siècle : l'État totalitaire. Ce type d'État a un impact extrêmement destructeur sur la population car il ne contrôle pas seulement l'espace public et politique - comme le font les dictatures classiques - mais aussi l'espace privé. Il peut le faire parce qu'il dispose d'une énorme police secrète : cette partie de la population qui est sous l'emprise de la formation de masse et qui croit fanatiquement aux récits distribués par l'élite à travers les médias de masse. Ainsi, le totalitarisme repose toujours sur "un pacte diabolique entre les masses et l'élite" (voir Arendt, Les origines du totalitarisme).

j'appuie une intuition formulée par Hannah Arendt en 1951 : un nouveau totalitarisme est en train d'émerger dans notre société. Non pas un totalitarisme communiste ou fasciste, mais un totalitarisme technocratique. Un type de totalitarisme qui n'est pas dirigé par "un chef de bande" comme Staline ou Hitler, mais par des bureaucrates et des technocrates ennuyeux. Comme toujours, une certaine partie de la population résistera et ne sera pas la proie de la formation de masse. Si cette partie de la population fait les bons choix, elle sera finalement victorieuse. Si elle fait les mauvais choix, elle périra. Pour voir quels sont les bons choix, nous devons partir d'une analyse profonde et précise de la nature du phénomène de formation de masse. Si nous le faisons, nous verrons clairement quels sont les bons choix, tant au niveau stratégique qu'au niveau éthique. C'est ce que my book The Psychology of Totalitarianism présente : une analyse historico-psychologique de la montée des masses au cours des dernières centaines d'années, telle qu'elle a conduit à l'émergence du totalitarisme.

***

La crise du coronavirus n'est pas tombée du ciel. Elle s'inscrit dans une série de réponses sociétales de plus en plus désespérées et autodestructrices à des objets de peur : terroristes, réchauffement climatique, coronavirus. Chaque fois qu'un nouvel objet de peur surgit dans la société, il n'y a qu'une seule réponse : un contrôle accru. Or, les êtres humains ne peuvent tolérer qu'un certain degré de contrôle. Le contrôle coercitif engendre la peur et la peur engendre davantage de contrôle coercitif. De cette façon, la société est victime d'un cercle vicieux qui mène inévitablement au totalitarisme (c'est-à-dire à un contrôle gouvernemental extrême) et se termine par la destruction radicale de l'intégrité psychologique et physique des êtres humains.

Nous devons considérer la peur et l'inconfort psychologique actuels comme un problème en soi, un problème qui ne peut être réduit à un virus ou à tout autre "objet de menace". Notre peur trouve son origine à un tout autre niveau, celui de l'échec du Grand récit de notre société. Il s'agit du récit de la science mécaniste, dans lequel l'homme est réduit à un organisme biologique. Un récit qui ignore les dimensions psychologique, spirituelle et éthique de l'être humain et qui a donc un effet dévastateur au niveau des relations humaines. Quelque chose dans ce récit fait que l'homme s'isole de ses semblables et de la nature. Quelque chose dans ce récit fait que l'homme cesse d'entrer en résonance avec le monde qui l'entoure. Quelque chose dans ce récit transforme les êtres humains en sujets atomisés. C'est précisément ce sujet atomisé qui, selon Hannah Arendt, est la composante élémentaire de l'État totalitaire.

Au niveau de la population, l'idéologie mécaniste a créé les conditions qui rendent les gens vulnérables à la formation de masse. Elle a déconnecté les gens de leur environnement naturel et social, a créé des expériences d'absence radicale de sens et de but dans la vie, et a conduit à des niveaux extrêmement élevés d'anxiété, de frustration et d'agression dites "flottantes", c'est-à-dire l'anxiété, la frustration et l'agression qui ne sont pas liées à une représentation mentale ; l'anxiété, la frustration et l'agression dans lesquelles les gens ne savent pas pourquoi ils se sentent anxieux, frustrés et agressifs. C'est dans cet état que les gens deviennent vulnérables à la formation de masse.

L'idéologie mécaniste a également eu un effet spécifique au niveau de l'"élite" - elle a modifié ses caractéristiques psychologiques. Avant le siècle des Lumières, la société était dirigée par les nobles et le clergé (l'"ancien régime"). Cette élite imposait sa volonté aux masses de manière manifeste par son autorité. Cette autorité était conférée par les grands récits religieux qui avaient une forte emprise sur l'esprit des gens. Lorsque les récits religieux ont perdu leur emprise et que l'idéologie démocratique moderne a émergé, la situation a changé. Les dirigeants devaient désormais être élus par les masses. Et pour être élus par les masses, ils devaient découvrir ce que les masses voulaient et le leur donner plus ou moins. Ainsi, les dirigeants sont devenus des suiveurs.

Ce problème a été résolu d'une manière plutôt prévisible mais pernicieuse. Si l'on ne peut pas commander les masses, il faut les manipuler. C'est là que sont nés l'endoctrinement et la propagande modernes, tels qu'ils sont décrits dans les travaux de personnes telles que Lippman, Trotter et Bernays. Nous allons parcourir les travaux des pères fondateurs de la propagande afin de bien saisir la fonction sociétale et l'impact de la propagande sur la société. L'endoctrinement et la propagande sont généralement associés à des États totalitaires tels que l'Union soviétique, l'Allemagne nazie ou la République populaire de Chine. Mais il est facile de montrer que, dès le début du XXe siècle, l'endoctrinement et la propagande ont également été constamment utilisés dans pratiquement tous les États "démocratiques" du monde. Outre ces deux méthodes, nous décrirons d'autres techniques de manipulation de masse, comme le lavage de cerveau et la guerre psychologique.

À l'époque moderne, la prolifération explosive des technologies de surveillance de masse a donné naissance à des moyens nouveaux et auparavant inimaginables de manipulation des masses. Et les nouvelles avancées technologiques promettent un ensemble totalement nouveau de techniques de manipulation, où l'esprit est matériellement manipulé par des dispositifs technologiques insérés dans le corps et le cerveau humains. C'est du moins ce qui est prévu. On ne sait pas encore dans quelle mesure l'esprit coopérera.

***

Le totalitarisme n'est pas une coïncidence historique. Il est la conséquence logique de la pensée mécaniste et de la croyance illusoire en la toute-puissance de la rationalité humaine. En tant que tel, le totalitarisme est un trait caractéristique de la tradition des Lumières. Plusieurs auteurs l'ont postulé, mais il n'a pas encore été soumis à une analyse psychologique. J'ai décidé d'essayer de combler cette lacune, et c'est pourquoi j'ai écrit La psychologie du totalitarisme. Cet ouvrage analyse la psychologie du totalitarisme et la situe dans le contexte plus large des phénomènes sociaux dont il fait partie.

Mon but n'est pas, avec the book de me concentrer sur ce qui est habituellement associé au totalitarisme - les camps de concentration, l'endoctrinement, la propagande - mais plutôt sur les processus culturels et historiques plus larges à partir desquels le totalitarisme émerge. Cette approche nous permet de nous concentrer sur ce qui importe le plus : les conditions qui nous entourent dans notre vie quotidienne, à partir desquelles le totalitarisme prend racine, se développe et prospère.

En définitive, mon livre explore les possibilités de trouver une issue à l'impasse culturelle actuelle dans laquelle nous semblons être bloqués. L'escalade des crises sociales du début du XXIe siècle est la manifestation d'un bouleversement psychologique et idéologique sous-jacent - un déplacement des plaques tectoniques sur lesquelles repose une vision du monde. Nous vivons le moment où une ancienne idéologie reprend le pouvoir, une dernière fois, avant de s'effondrer. Toute tentative de remédier aux problèmes sociaux actuels, quels qu'ils soient, sur la base de l'ancienne idéologie ne fera qu'empirer les choses. On ne peut pas résoudre un problème en utilisant la même mentalité que celle qui l'a créé. La solution à notre peur et à notre incertitude ne réside pas dans l'augmentation du contrôle (technologique). La véritable tâche à laquelle nous sommes confrontés en tant qu'individus et en tant que société est d'envisager une nouvelle vision de l'humanité et du monde, de trouver une nouvelle base pour notre identité, de formuler de nouveaux principes pour vivre ensemble avec les autres et de récupérer une capacité humaine opportune - le discours de vérité.


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